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 Mads ᴥ flying like a free bird in a mad world - staff -

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AuteurMessage
Mads

Mads
Admin


✽ MESSAGES : 86
❈ ARRIVÉE : 22/01/2011

❈ LOCALISATION : Les toits, comme toujours.



Mads ᴥ flying like a free bird in a mad world - staff - _
MessageSujet: Mads ᴥ flying like a free bird in a mad world - staff -   Mads ᴥ flying like a free bird in a mad world - staff - EmptyLun 31 Jan 2011 - 2:16




mads


« Don't look behind you. »

nom : Aucun
prénom(s) : Maddison
pseudo : Mads
âge : 25 ans
lieu de naissance : New York
métier : Messager
groupe : Messager
situation amoureuse : Célibataire
avatar : Gemma Arterton
crédit : Luce






Personnalité


« I found it hard to tell you, I found it hard to take. »


On croit connaitre quelqu’un, et au moment où on pense le comprendre parfaitement, on se rend compte que ce quelqu’un est un véritable inconnu. Mads, on ne peut jamais être sûr de réellement la connaitre. Parce qu’elle ne vous en laissera jamais l’occasion. Enfin, ça dépend. C’est selon elle. Un jour, elle acceptera d’être proche avec vous. Et le lendemain, ce sera comme si vos moments de complicité n’avaient jamais existés. Il n’y a pas d’exceptions. Ou très peu. En fait, on pourrait dire que ce qui explique son comportement, ce serait… Sa fatigue ? Ou quelque chose qui s’y rapprocherait. Mais la Messagère est pourtant loin de se laisser aller. Au contraire, on pourrait dire qu’à force de se foutre de tout, elle en ferait trop. Compliqué ? Et encore, vous n’avez pas tout vu. Oui, le principal trait de caractère de Mads, c’est son je-m’en-foutisme. La jeune femme ne porte plus beaucoup d’intérêt à tout ce qui peut l’entourer. Pas même à elle. Résultat : prise de risques inconsidérée, une franchise qui peut parfois blesser, une ironie gênante… Son côté peu appréciable, Mads le cultive. Si elle est réellement attachée à son groupe de Messagers, plus qu’elle ne veut bien le montrer, elle n’a pas envie d’être proche avec d’autres personnes. Déjà qu’elle accorde extrêmement difficilement sa confiance, s’il faut en plus qu’elle se mette à devenir sociable, on n’a pas fini. Autant croire que l’impossible peut être possible. Les niaiseries du genre « quand on veut, on peut » ou « il suffit d’y croire pour que ça arrive », très peu pour elle. Ultra-réaliste, voire même pessimiste, Mads n’est pas aveugle au point de croire qu’elle joue un rôle fantastique dans l’aventure. Au contraire : elle n’a même pas de nom. Aux yeux du monde, elle n’existe pas. Résultat ; elle accorde bien peu de valeur à sa propre vie. Au sol, personne ne la connait. Il n’y a que les Messagers et quelques Révolutionnaires. Et encore, à part les premiers qu’elle considère comme une famille, elle n’est, pour les autres, qu’un moyen de communication.

Quand elle n’aime pas quelque chose, elle le dit. Pourquoi se taire ? Et si elle fait chier son monde, alors tant pis. Les disputes sont loin de lui faire peur, même lorsqu’elles se font avec ses plus proches amis. Et ce que Mads ne supporte pas, c’est de n’avoir « personne » en face d’elle. Voir qu’on s’écrase, qu’on lui dit qu’elle a raison, qu’on essaie de la calmer… Ca ne marche pas. Ca ne marchera jamais. Parce que lorsqu’elle s’énerve, c’est qu’elle en a besoin. Elle se sent exister, la puissance des mots lui fait du bien, la raccroche à son existence. Si bien qu’elle va elle-même chercher le conflit. Il n’y a pas beaucoup de personnes qui y échappent. Peut-être une ou deux, pas plus. Etrangement… On peut considérer que plus elle se dispute avec quelqu’un, plus elle l’apprécie. C’est une marque d’affection. Et une barrière aussi. Être trop proche de quelqu’un n’apporte jamais rien de bon. La proximité lui fait peur, c’est évident. Et si elle n’a pas eu le choix avec certains Messagers, les côtoyant quotidiennement depuis trop longtemps maintenant pour ne pas y être sincèrement attachée, elle ne se sent pas réellement à l’aise. Les seuls moments où rien ne la perturbe vraiment, c’est lorsqu’elle est seule, sur un toit, assise les pieds dans le vide à contempler les gens en bas sans qu’ils ne la voient. Mads aime être seule. Tout comme elle aime l’adrénaline. Tomber ne lui fait pas peur. Mourir non plus, si on y réfléchit bien. Mais la prise de risque la fait se sentir en vie. Frôler le désastre lui permet de voir qu’elle existe, oh oui. Et qu’elle peut faire des choses fantastiques, qui ne viendraient pas à l’idée de 90% de la population. Prête à faire beaucoup pour prouver qu’elle fait partie des meilleurs, Mads n’a pas les limites qu’elle devrait s’imposer et en est parfaitement consciente. Mais tant que les autres ne le savent pas ou pensent qu’il s’agit d’une simple inconscience, tout va bien. Car ce qu’elle ne supporte pas non plus, c’est qu’on s’inquiète pour elle. La jeune femme a d’ailleurs vécu assez mal les conséquences de sa chute. Voir tout le monde lui lancer des coups d’œil pour voir si elle va bien a un don pour l’énerver. Et puisque reprocher ça serait presque cruel, Mads préfère encore partir en mission toute seule ou s’entraîner, toujours en solitaire.






Histoire


« The dreams in which I'm dying are the best I've ever had. »


« Cours Maddison. Le plus rapidement que tu peux. Ne te retourne pas, ne regarde pas derrière toi. C’est fini. Et ne fais confiance à personne. »

C’était bien ce qu’elle avait fait. Pas de question, pas de doute. Il fallait fuir. Les flics étaient partout, tiraient sans s’arrêter. Son père était tombé, sa mère avait disparu parmi la foule. Elle était perdue. Alors la petite Maddison avait couru à en perdre haleine. La panique avait gagné les manifestants, la colère grondait. Il n’était plus question de vivre, mais de survivre. Elle avait couru. Oh oui. Plus vite que jamais, accrochée à ce bien si précieux que ses parents lui avaient donné : la vie. Elle avait huit ans. Ca n’aurait jamais du se terminer comme ça. Elle avait assisté plusieurs fois aux manifestations. Ils avaient voulu lui montrer ce que c’était, la liberté. Ou au moins la seule forme qui avait encore perduré et qui disparaissait au rythme des coups de feu, au rythme des corps sans vie tombant à terre. Un spectacle morbide, approuvé par le peuple. Les quelques résistants qui avaient choisi la liberté disparaissaient. C’était la fin. L’enfant avait seulement cru à un jeu. Les mots qu’elle avait pu entendre prenaient un sens. Tyrannie, totalitarisme, privation des libertés. Les caméras l’avaient amusée. Les armes des autorités n’avaient été que de simples jouets bruyants. Ses parents avaient voulu lui montrer ce que c’était que la lutte. Ce que c’était que la vie. Elle comprenait. Elle n’aurait jamais pu mieux comprendre, et elle ne comprendrait plus jamais aussi bien. Maddison était morte. Pas de larmes à ce moment-là. Une peur panique, un instinct de survie, un traumatisme. Ils avaient lutté, ils lui donnaient leur combat en héritage. Eux savaient, ils avaient su dès le début.

Elle s’était faufilée, retenant son souffle. Perdue, choquée, effrayée. Les tirs des autorités avaient pour écho les cris des manifestants. On les regroupait pour mieux les exterminer. Feu à volonté. Ils se faisaient canarder, et en fin de compte, les plus forts vaincraient. Les plus nombreux, ceux qui avaient le plus de pouvoir. L’enfant était parvenue à s’extirper. Une arme pointée sur elle. Un homme dont elle ne voyait pas le visage, dissimulé par son casque. Elle s’était figée, avait fermé les yeux. Rien. Quand elle les avait rouverts, l’arme était baissée. Le face à face était inattendu. Imprévisible. Une gamine de huit ans face à un agent expérimenté, équipé, entraîné pour tuer. Et rien. Seulement quelques secondes de contemplation, d’incompréhension totale. L’homme brutal, l’enfant innocent. Puis il s’écroulait après un coup de couteau éclair d’un Révolutionnaire. Elle était repartie. Dans les rues d’une New York en pleine reconstruction pour le nouveau monde, elle s’était évaporée. Incompréhensible. Irréalisable. A bout de souffle, exténuée, les larmes avaient coulé sur ses joues roses sans même qu’elle ne s’en rende compte. Elle avait seulement huit ans. Là était tout le drame. Silencieuse, discrète, ne prononçant pas le moindre mot, l’enfant n’était pas retournée chez elle. Ce monde-là était totalement inconnu. Le réconfort et l’amour que ses parents lui avaient pu lui prodiguer s’étaient éteints. Il n’y avait plus rien. Le néant. Un trou béant, grandissant, rongeant son corps et son cœur sans qu’elle n’ait pu rien faire pour l’arrêter. Elle était tombée, s’effondrant dans les méandres d’une ville aussi noire que ce monde qu’elle représentait.

Une rage de vivre. Une rage de vaincre. Quand on l’avait repérée, placée dans ce foyer spécialisé pour les enfants comme elle, elle n’avait rien dit. Personne n’entendrait le son de sa voix ici. Ils avaient tué ses parents. Ils lui avaient tout pris. Sa famille, son innocence. Elle avait vu. Au-delà de ses yeux, au-delà de tout ce qu’ils pourraient croire, elle avait compris. Jamais elle n’avait été aussi clairvoyante. Muette, silencieuse, elle ne coopérerait jamais. Elle n’avait plus rien, alors elle ne leur donnerait rien. Ils l’avaient affublée d’un nouveau nom. Rose quelque chose. Parce que ça lui allait bien, soi-disant. Elle n’était pas la seule à qui on avait donné cette identité. Ils la voulaient comme les autres, elle ne les satisferait pas. Enfermée dans son mutisme, les responsables avaient essayé de la mater à coup de propagande acharnée, de punitions exemplaires. Mais elle n’aurait jamais baissé les bras. Elle ne se serait jamais laissée faire. L’enfant n’était plus. Elle ne leur ferait pas confiance. Rose n’existait pas. Maddison non plus. Alors qui était-elle ? Personne. Pour eux, personne. Elle ne voulait pas avoir de place dans un monde comme ça. Ses parents avaient réussi : elle avait compris. Et elle partirait d’ici. Dès qu’elle le pourrait, dès que l’occasion se présenterait… Elle disparaitrait de ce foyer, laissant tous ces pauvres enfants à qui on avait tout volé croire à ce qu’ils pourraient bien dire. Elle en avait assez. Elle en avait eu assez avant même de mettre les pieds ici. Qu’ils ne lui parlent pas. Qu’ils ne pensent pas pouvoir la changer. Elle était trop en colère contre le monde, trop en colère contre tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à cette société qu’elle haïssait. La haine. A huit ans seulement.

Sa fuite avait été impulsive. Elle avait vu le moment, alors elle avait saisi sa chance sans se poser de questions. Cours Maddison. Le plus rapidement que tu peux. C’était ce qu’elle avait fait. A peine avait-elle quitté son dortoir qu’elle s’était mise à courir. Deux ans. Ca faisait deux ans qu’elle était là, à subir ce lavage de cerveau incessant qui ne fonctionnait pas sur elle. Elle avait vu ses camarades changer. Oublier. Elle ne comprendrait que plus tard. Elle ne comprendrait que plus tard qu’oublier était peut-être la meilleure des solutions dans cette vie. On l’avait poursuivie. Sur des kilomètres. Puis elle s’était retrouvée à courir seule dans les rues pour finalement se cacher dans une poubelle. Elle y était restée pendant des heures. Quand elle en était ressortie, la nuit était tombée. Discrètement, elle s’était dissimulée parmi les ombres, cherchant un endroit suffisamment sombre pour que les caméras ne la repèrent pas. Elle voulait disparaitre. Il fallait qu’elle disparaisse. L’ancienne Maddison n’avait pas arrêté de marcher. Se cachant parmi la foule le jour, elle errait dans les rues sans savoir où aller, comment faire pour vivre. Mais elle restait fidèle à ses parents, fidèle à leur enseignement. Elle était libre. Aussi libre qu’elle pouvait l’être.

« Viens avec moi. »

Il était sorti de nulle part, comme tombé du ciel. La gamine l’avait dévisagé pendant plusieurs longues secondes, exténuée. Il ne ressemblait pas aux autres. Il n’était pas comme les autres. Mais plutôt comme elle. Comme s’il existait un signe distinctif qui faisait qu’elle pouvait les reconnaître, ceux qui avaient fait le même choix. Instinctivement, à bout, elle avait pris cette main que cet adolescent de quinze ans lui avait tendue pour le suivre, courant à en perdre haleine, toujours aussi silencieusement. Personne n’aurait pu dire pourquoi cette gamine méfiante et seule avait décidé d’accorder sa confiance à un jeune garçon dont elle avait ignoré jusqu’à l’existence quelques minutes plus tôt. L’instinct. L’impulsion. Et elle s’était retrouvée là. Dans cet endroit qui n’avait rien en commun avec les autres, où les personnes parlaient librement, où on formait des enfants comme elle à lutter utilement contre le régime, à apporter leur pierre à l’édifice. Son nom… On lui avait demandé son nom. « Maddison. » Non. Pas celui-là. Son vrai nom. Celui qui lui appartenait vraiment, qui n’était répertorié nulle part. Celui qu’elle s’était donnée. « Mads. » Et elle était née. Elle était née grâce à ce Messager de quinze ans qui lui avait tendu la main, qui l’avait amenée ici, loin de l’influence des caméras alors qu’ils étaient toujours à New York. Coop’. Un frère. Un protecteur, un modèle. Elle serait comme lui.

Il y avait d’autres endroits comme celui-ci. Dans New-York, dans tout le pays même. Elle avait ainsi eu droit à un espace juste pour elle, parce qu’ils avaient de la place dans ce QG là. Elle n’avait pas d’affaires à déposer. Mads ne possédait que ses vêtements. Rien d’autre. L’endroit était vide. Il n’y avait qu’une armoire et un lit. Et elle avait tout foutu en l’air. Un véritable massacre. Son oreiller s’était déchiré, les plumes volaient dans tous les sens. Plusieurs personnes étaient venues voir ce qui se passait. Elles n’avaient rien dit. Cette gamine n’était pas la première, elle ne serait sûrement pas la dernière. Ils avaient tous vécu des choses ici. Ils avaient tous été victimes du régime. Ils avaient perdu leurs proches, leurs familles. Ils étaient morts pour eux, alors ils étaient ici. Profitant de leur inexistence administrative pour aider les Révolutionnaires. Aussi, certains voulaient juste emmerder le gouvernement ou avaient trouvé un but pour une vie à laquelle ils attachaient peu d’importance. Aussi ne se sentaient-ils pas réellement concernés par la cause Révolutionnaire. Mais ils aidaient quand même. C’était… Une nouvelle famille. Elle avait continué à extérioriser toute cette rage qu’elle avait accumulée. Mads n’avait que dix ans. Elle était soulagée. Elle était fatiguée. Elle n’avait plus à cacher tout ce qu’elle pensait. Là, maintenant, elle se moquait bien de ce qu’ils pourraient tous dire d’elle. Il n’y avait pas de caméras pour l’observer, par de foyer dans lequel on essayait de lui foutre le cerveau en l’air à coup de cours d’idéologie de la société. Exténuée, elle avait fini par s’endormir. Quand elle s’était réveillée, Coop’ était là. Depuis, il l’avait toujours été.

Premier entraînement. Première dose d’accélérateur. Ca avait été tellement étrange ! On lui avait appris à courir comme un vrai Messager. On lui avait appris à sauter, à se battre, à être discrète, à s’infiltrer… Plus elle s’entraînait et moins Mads était en colère. Plus elle se dépensait et moins elle se sentait oppressée. Elle s’était entraînée avec Coop’, avait accueilli la plupart des nouveaux Messagers sans encore être confrontée aux vraies missions. Mads revivait. Motivée, elle avait hâte de commencer réellement, connaissant les risques comme tous ici. Elle avait déjà appris la mort de certains. De réelles tragédies, mais l’incarnation aussi de nouvelles motivations pour emmerder le régime, bien faire son travail. Si les Messagers faisaient partie de leurs priorités, c’était bien qu’ils jouaient un rôle important ! Alors parfait. Elle voulait en être. Quand Coop’ était là, elle passait tout son temps avec lui, jurant qu’elle parviendrait à être bien meilleure que lui. Même s’il était le plus fort. Peu importait. Elle souriait, elle riait même, se faisait des amis… Oui, les Messagers étaient sa famille. Ou au moins ceux qu’elle voyait le plus souvent, avec lesquels elle s’entraînait. Ainsi Mads avait-elle rencontré Crow, Elle et Flash. Ceux qui, finalement, compteraient le plus pour elle avec Coop’. A quatorze ans, on la mit enfin sur une mission. Sa première. Et elle ne s’arrêterait plus. Courant, sautant sur les toits, ça n’avait pas été bien différent de l’entraînement. Mais il y avait plus d’adrénaline. Elle était un Messager. Son travail avait été excellent. Oui, elle était heureuse. Aveugle et heureuse. Comme si les choses pouvaient être si simples, si faciles. Il y avait eu des complications. Il y en aurait toujours.

On ne devient un vrai Messager qu’en perdant l’un de ses équipiers durant une mission. Ca lui était arrivé à elle aussi. Elle ne le connaissait pas vraiment à la base. Il s’appelait Jo. Plutôt sympa, assez casse-cou, il avait de l’expérience derrière lui. Elle ? Quatre ans s’étaient passés depuis sa première mission. Ca aurait du aller comme sur des roulettes. Ca aurait dû se passer comme ça l’avait toujours fait. Bien sûr, il y avait déjà eu des complications. Avec la police, le SWAT, le FBI… Tout dépendait de l’importance de la mission ou la période dans laquelle se trouvait le gouvernement. Mais Mads s’en était toujours sortie. Ses équipiers aussi lorsqu’il s’agissait d’un travail d’équipe. Là, tout avait changé. A mi-chemin, ils s’étaient faits canarder par un hélicoptère après avoir été repérés par les flics. Tout s’était passé à une vitesse hallucinante. Même sous accélérateur, elle avait été prise de cours. En plein saut, Jo’ s’était fait toucher. Elle l’avait vu stoppé net dans son élan et tomber dans le vide tandis qu’elle atterrissait sur le toit en face. A l’autre bout de l’oreillette, elle avait déjà Crow. « C’est Jo… Il est… Il est… » Mort. Elle devait continuer sa mission. Les tirs des flics l’avaient rappelée à l’ordre. Elle s’était relevée, avait sauté à nouveau, défoncé une porte pour entrer dans un immeuble et cherché la meilleure sortie possible. Une demi-heure plus tard, elle laissait le message au Révolutionnaire. Il n’avait rien dit. Il ne l’avait même pas remerciée. Il ne s’était même pas rendu compte que quelque chose n’allait pas. Qu’un Messager manquait. Sous le coup de l’impulsion, elle l’avait frappé. Un coup de poing et il s’était écroulé, assommé. Elle était repartie au QG en prenant un chemin différent pour éviter les flics. Pendant plusieurs semaines, elle n’avait plus fait de missions, se contentant de s’entraîner et d’entraîner ceux qui arrivaient.

Elle était douée. Mads faisait partie des meilleurs. Plusieurs fois, on était venu la voir. Elle n’avait rien dit. Elle n’était pas la première à avoir vu l’un de ses équipiers mourir. Et elle ne serait certainement pas la dernière. Mais… C’était plus que ça. C’était plus que ce qu’on voulait bien lui expliquer. Des choses qui arrivaient ? Ils connaissaient tous les risques ? Peut-être oui. Mais en attendant, ils risquaient leur peau tous les jours pour ces maudits Révolutionnaires. Ils manquaient de se faire descendre en plein vol parce qu’ils faisaient tout le sale boulot. Et quelles étaient les récompenses ? On était loin du changement qu’ils promettaient. Ca devait prendre du temps… Ca pour le coup oui, elle avait bien compris. Mais il n’y avait rien de concret. Quelques vidéos diffusées par-ci par-là. Ca n’était pas suffisant. Ils se foutaient d’eux ! Ils étaient leurs maudits moyens de communication, rien d’autre. On leur donnait un message et ils devaient se démerder pour aller le transmettre à un homme sans se faire buter avant d’arriver à destination. En échange, ils avaient l’accélérateur et les moyens technologiques suffisants. Ouais, trop bien ! Et alors ? Ils prenaient beaucoup trop de risques pour les résultats obtenus. C’était bien beau de leur promettre des choses. Ouais, c’était bien beau de leur dire qu’ils étaient d’une aide précieuse. Mais quand on voyait que même eux ne savaient pas qui ils étaient, qu’ils ne semblaient même pas voir quand ils subissaient une perte… Finalement, tout ça, comme la société, c’était juste une illusion.

Mads avait repris. Il fallait bien qu’elle le fasse à un moment ou à un autre. Et les missions qu’elle acceptait, c’était des risques en moins pour Coop’, Flash, Elle ou Crow. Alors d’accord. Elle allait jouer le jeu, elle allait continuer de mettre sa vie en danger pour satisfaire des Révolutionnaires qui n’en avaient probablement rien à foutre d’eux. Sauf quelques-uns peut-être. Mais ça ne changeait pas tout. En fin de compte, elle faisait ça pour… Pour exister. Il n’y avait rien sinon. Administrativement, elle était morte, inconnue. Retourner au sol était impensable. Et elle n’abandonnerait pas les autres, jamais.

Puis Coop’ s’était mis à déconner. Au début, il prétextait avoir besoin de se reposer, des excuses de ce genre. Et peu à peu, ça avait changé. Il n’avait pas envie. Il ne le ferait pas. Il en avait marre. Comme elle. Sauf qu’elle, elle continuait quand même. Il l’avait énervée. Il l’avait déçue. Et pourtant, c’était parfaitement compréhensible. Mais dans ce changement, Mads avait l’impression de le perdre. Pire encore : il obligeait finalement Crow, qu’elle avait toujours pensé plus ou moins en sécurité au QG, à sortir pour prendre les missions que Coop’ ne faisaient pas. Une inquiétude en plus. Elle se faisait du souci. Il n’y avait peut-être pas de raison : après tout, oreillette man était aussi doué que tous les autres. Mais c’était à cause de Coop’ nom d’un chien ! Il déconnait. Il faisait n’importe quoi, partait quand ça lui chantait. Et si un jour, il chutait ? Et si un jour, il se faisait avoir par les flics ? L’anxiété déjà présente s’était accrue. Elle n’en parlait à personne ou presque. Seulement le géni de l’informatique avait le droit à avoir quelques confessions. Elle en avait assez de tout ça. Et si elle avait l’air de se foutre de tout, de ne pas accorder le moindre intérêt à ce qui l’entourait, elle s’inquiétait pour eux. Parce qu’ils étaient les seuls qui avaient de l’importance. Sa situation de messager, elle n’en avait rien à foutre. Les Révolutionnaires ? Elle n’y croyait plus. Mais elle continuait pour eux, parce que les missions qu’elle acceptait, c’était des risques en moins pour cette famille. Et Coop’, lui, il foutait tout en l’air ? Juste parce qu’il n’avait pas envie, ce putain d’égoïste ?! Pourtant… Malgré les disputes, les prises de bec phénoménales, ils restaient proches. Aussi proches qu’avant, peut-être même plus, presque trop. Sûrement trop. Parce qu’elle aurait dû l’envoyer se faire foutre, lui dire de disparaître, de les laisser puisqu’il se moquait bien de leur faire prendre des risques supplémentaires. Mads était fatiguée. Mads en avait marre. Alors Mads ne faisait plus attention à rien.

Elle était tombée. C’était une mission normale. Ni compliquée, ni facile. Elle avait simplement mal exécuté son enchaînement, elle qui l’avait pourtant fait des centaines de fois, et son saut avait été trop court.

« Oh putain… »

Dans son oreillette, elle avait entendu la voix de Crow juste avant de s’écraser sur des échafaudages quelques étages plus bas. Et plus rien. C’était étrange. Elle ne l’avait jamais accepté, n’en avait même jamais parlé. Mais elle n’avait pas eu peur. Enfin… Pas autant qu’elle aurait du en tout cas. Elle n’avait pas crié, n’avait pas montré le moindre signe de panique. Elle était tombée, avait cru qu’elle allait mourir et… Et alors rien. Rien du tout. Elle perdait une famille tout de même assez étrange, un statut de messager qui ne signifiait absolument rien et administrativement… Le monde ne saurait rien. Le monde ne savait même pas qu’elle existait, alors ça ne changerait strictement rien. Cet enchaînement oui, elle l’avait fait des centaines de fois. A ce moment-là, elle s’était loupée. Il n’y aurait pas eu ces échafaudages, la chute de Mads se serait arrêtée de nombreux étages plus bas et elle ne serait plus de ce monde. On pouvait appeler ça un acte manqué. Rien. Le noir total, le vide complet. Le néant. Comme elle. Quelque chose d’exceptionnellement familier. Puis elle avait rouvert les yeux. Elle s’était réveillée. Et elle les avait vus autour d’elle. Le vide était resté, devenant soudainement inconfortable. Mads était en vie. Ils lui avaient dit qu’elle était revenue de loin, qu’ils étaient soulagés de la revoir. Elle n’avait rien répondu. Les appareils lui obstruant la gorge l’en empêchaient. Heureusement. Parce qu’elle n’aurait jamais su quoi leur dire.

Aujourd’hui… Elle refusait d’admettre, se contentant de reprendre sa vie. Cette pseudo-existence. Elle préférait plutôt nier à bloc, rester je-m’en-foutiste, cherchant le conflit quand il y avait matière à le faire. Son rétablissement avait été difficile. Bien plus moralement que physiquement. Voir constamment tout le monde s’inquiéter pour elle et pour son état l’avait agacée. Elle en avait eu marre. Marre qu’on lui tourne autour, qu’on ne la laisse jamais tranquille, qu’on lui demande tout le temps comment elle se sentait. Enervant. Chiant. Elle avait cru disjoncter au bout d’un moment, jusqu’à ce qu’on la laisse respirer. Sa première excursion sur les toits depuis sa chute, l’accident, avait été le remède qui lui avait tant manqué. Voilà. Là, au moins, elle vivait.






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